Possible en 4-4. - Imaginez donc : un tavernier de 1650, un moine de 1400, une pilote de rallye auto 1960, une révolutionnaire de 1789, une princesse des années 1800, une alsacienne des années 1950, une femme de Cro-Magnon qui débarquent… Il faut rester zen… Et ça, ce n’est pas évident du tout. Vous voulez du costume ? En voilà et de plus avec plusieurs époques mélangées… Gilles prétend avoir inventé un logiciel qui lui permet d’entrer en contact avec ses ancêtres ! Après tout, pourquoi pas. De là à se retrouver nez à nez face à des personnages sortis d’on ne sait où… C’est moins évident… Le mieux serait que tout s’arrête… Seulement Gilles ne sait plus comment arrêter cette foutue machine infernale. A chaque fois qu’il appuie sur une touche de son programme, un nouveau personnage apparaît...

Note de l'auteur. Plein de costumes de toutes époques sur scène avec un gros délire et des réactions loufoques ?

Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Jean-Luc Pecqueur Gustave. Petit, on me disait que j’avais un « sacré caractoire ». L’école : elle ne m’aimait pas. Moi non plus. Tour à tour serveur dans un resto, pompiste en station essence (oui), apprenti tôlier. J’ai fini dans une imprimerie… Le plus intéressant fut celui de correcteur typo. J’étais payé pour corriger des textes 55 h/semaine. J’ai lu ainsi 3 000 livres… Je ne lisais pas ce qui me plaisait mais ce qu’on me donnait à corriger. J’en ai tiré de grands bénéfices puisque j’ai eu à connaître toutes les opinions. Y compris celles qui n’étaient pas les miennes. Ca forge un «caractoire» ! L’école, à côté de ça, c’est de la gnognotte… En 2000 j’ai créé une nouvelle troupe adulte avec 11 personnes qui n’avaient jamais mis les pieds sur une scène. On m’avait prévenu : « si vous arrivez à 40 spectateurs, ce sera bien car les gens ne se déplacent pas ici ! ». Nous avons fait 396 entrées ! Je n’avais pas envie de m’emmerder (c’est dans le dico) à chercher des textes. Donc j’ai écrit la pièce. Puis deux, puis trois et j’en suis à presque 70. J’ai quitté la troupe (il faut savoir partir à temps) pour me consacrer à l’écriture. En ces périodes qu’on prétend troubles, il est important d’apporter le sourire à ceux qui viennent passer une soirée amicale au théâtre. Ne les décevons pas. Jamais. Enfin, si vous montez l’un de mes textes et que vous m’invitez à l’une des représentations...