|
Recherche par mot(s) clé(s) et/ou par distribution
|
Tragédie
Environ 1 h 15
Du jour où l’uvre d’Edgar Allan P lui fut révélée, Charles
Baudelaire en devint possédé : le fantôme d’Edgar P
s’empara de sa vie, il ne s’occupa, ne parla, ne rêva plus
que de P... Avec les années, Baudelaire finit par justifier
pleinement, cette gémellité en empruntant à P une bonne
partie de sa doctrine poétique, s’inspirant de lui en maintes
occasions, s’appliquant même à le prolonger avec ce désir
unique "qu’Edgar P qui n’est pas grand chose en
Amérique devienne un grand homme... pour la France..." À
l’occasion de la parution des Nouvelles Histoires
extraordinaires, il entre dans une polémique d’une rare
violence avec son ami Barbey d’Aurevilly, dont il espérait le
soutien. Barbey d’Aurevilly condamne P et l’Amérique,
qu’il considère comme le même mal monstrueux et mortel,
le mal de l’individualité. Pour lui P, en tant que "roi des
BohĂŞmes", en est la forme la plus aboutie. Baudelaire
condamne l’Amérique considérant qu’elle a assassiné
l’individu abouti dans l’art. Ce qui les réunit, c’est la
fascination pour un génie très proche du leur, de ceux qui
côtoient le gouffre. Barbey a fait le pari de Pascal, espérant
échapper au néant, Baudelaire, foudroyé par une crise, sera
anéanti.
Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Martine Malinski. Editeur de pièces de théâtre, de correspondances, de
nouvelles. Possède une salle de spectacle de 30m² Ă
louer.
triartis.editions@gmail.com // 09 51 74 96 29