Un assureur, ça assure toujours. Oui, mais pas comme vous l’imaginez… Il assure grave dans ce sens qu’il est un bon assureur, c’est-à-dire qu’il rapporte beaucoup d’argent à sa compagnie et donc qu’il encaisse beaucoup de bénéfices sans presque jamais reverser à ses clients. Pierre, l’assureur de ce petit cabinet local, est un vrai petit filou… et comme tout bon assureur il endosse les chèques, il ne les signe jamais… Un assureur trouve toujours les petites lignes que vous n’aviez pas vues. Les vraies petites lignes, mais aussi celles qui n’existent pas encore… Cependant, aujourd’hui, il n’a vraiment pas de chance, il doit faire face à des clients qui ne s’en laissent pas conter… Tout arrive, la preuve. Quant à la secrétaire, sans doute aurait-elle dû rester à faire la grasse matinée chez elle ou alors continuer à limer ses ongles…

Note de l'auteur. Petite pièce de 15 mn pouvant servir à chauffer une salle avant la pièce principale.Peut être jouée par des ados sans problème.

Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Jean-Luc Pecqueur. Petit, on me disait que j’avais un « sacré caractoire ». L’école : elle ne m’aimait pas. Moi non plus. Tour à tour serveur dans un resto, pompiste en station essence (oui), apprenti tôlier. J’ai fini dans une imprimerie… Le plus intéressant fut celui de correcteur typo. J’étais payé pour corriger des textes 55 h/semaine. J’ai lu ainsi 3 000 livres… Je ne lisais pas ce qui me plaisait mais ce qu’on me donnait à corriger. J’en ai tiré de grands bénéfices puisque j’ai eu à connaître toutes les opinions. Y compris celles qui n’étaient pas les miennes. Ca forge un «caractoire» ! L’école, à côté de ça, c’est de la gnognotte… En 2000 j’ai créé une nouvelle troupe adulte avec 11 personnes qui n’avaient jamais mis les pieds sur une scène. On m’avait prévenu : « si vous arrivez à 40 spectateurs, ce sera bien car les gens ne se déplacent pas ici ! ». Nous avons fait 396 entrées ! Je n’avais pas envie de m’emmerder (c’est dans le dico) à chercher des textes. Donc j’ai écrit la pièce. Puis deux, puis trois et j’en suis à presque 70. J’ai quitté la troupe (il faut savoir partir à temps) pour me consacrer à l’écriture. En ces périodes qu’on prétend troubles, il est important d’apporter le sourire à ceux qui viennent passer une soirée amicale au théâtre. Ne les décevons pas. Jamais. Enfin, si vous montez l’un de mes textes et que vous m’invitez à l’une des représentations...