L'énorme écran électronique dans le bureau d’une entreprise indéfinie, une "ouverture" qualifiée par tous les acteurs comme LA FENETRE. Une seule fenêtre, factice, pitoyable, sert de CADRE à une bouche d’aération. LA FENETRE devient métaphore du CADRE, ce dernier métaphore de la première. Ce bureau révélera combien et à quel point il est éclairé par la "fenêtre-télévision"... tout rentre et sort par l’énorme écran électronique sous les yeux mêmes des spectateurs, réel et irréel confondus dans l’électronique, acteurs et spectateurs deviennent prisonniers.

Note de l'auteur. Les tenants et laudateurs de la télévision, de l’Internet, du direct, du 24 heures sur 24, du "tout communication", n’hésitent pas à parler de fenêtres constamment ou-vertes sur le monde. Tout voir ce qui s’y passe, ce qui s’y montre serait, à les suivre, une garantie de liberté et même de démocratie. Qu’entend-on à tout voir ? Que voit-on à bien y regarder ?

Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Georgette Sable. Georgette SABLE, auteure francophone en milieu anglophone (Ontario, Canada), porte un regard sur le monde contemporain et fait vivre le théâtre à sa manière.