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Antigone à New York de Janusz Glowacki
Comédie  2 actes     Environ 1 h 30



Considérée comme l’une des pièces polonaises les plus importantes de l’après guerre, couronnée de multiples prix lors de sa création , Antigone à New York transpose le mythe antique dans un parc new-yorkais... Anita, une SDF portoricaine, refuse que son ami soit enterré dans une fosse commune. Avec deux compagnons d’infortune, elle organise le vol du corps pour l’enterrer dans sa demeure – leur parc... Sorte de Beckett polonais, Glowacki nous entraîne dans ce bal des paumés, la saga des exclus... Entre le provisoire et le néant, le social et le pathétique, cette pièce flirte avec l’absurde en abordant la réalité la plus crue sous les commentaires du sergent Murphy, ultime témoin de notre indifférence.

Note de l'auteur. Au premier abord, elle apparaît comme une défense virulente des oubliés et des déçus de notre monde de plus en plus nombreux dans les rues et les parcs. Mais la valeur de la pièce ne se réduit cependant pas à son discours social. L’œuvre de Glowacki tire du prétexte de cette mésaventure la matière d’une description plus universelle. Une sorte de "rire métaphysique" comparable à la pièce de Beckett En attendant Godot, Antigone à New York – le bal des paumés – décrit les amitiés, les haines, les illusions, la magie de s’inventer de trois êtres "condamnés" à partager le même banc – devenu pour eux tout un monde. Le mariage de l’actuel et de l’universel, du social et du poétique, donne à Antigone à New York une complexité rare qui rappelle les grands textes tragiques : Urszula Mikos tente toujours d’explorer des énergies atypiques, décalées, déviées par la solitude, la société, l’enfermement physique ou mental et d’aborder les questions du pouvoir, de la manipulation, de l’influence des éléments extérieure sur l’être...

Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Olivier Cohen. Le Proscenium se veut lieu d’émergence, réservé à la découverte de pièces contemporaines ou de dramaturgies non exclusivement textuelles. Interrogeant de manière régulière le rapport du jeu à la musique ou l’image, le Proscenium a développé des collaborations avec des vidéastes ou des compositeurs notamment par la création du label Textivores et un concept de rencontre créateurs – public sous forme d’ateliers débat. Refusant de pratiquer une pratique inflationniste de recherche du public (programmation axée sur la mode, le spectaculaire, l’éphémère, ), Le Proscenium veille à privilégier une politique artistique clairement définie, conscient du fait qu’il existe non un public mais différents publics à valoriser.