Le mieux, parfois, c’est de se taire. Car même dans une toute petite fête de village les murs ont des oreilles… Betty, Suzie, Anne-Aymone, Quentin sont 4 des 5 gagnants du tirage au sort de la loterie à cette petite fête communale. Sur le stand, ils attendent l'animateur qui doit leur donner officiellement le gain auquel ils ont droit. Le temps passe et l'animateur ne revient pas. Les gagnants discutent entre eux et prennent soudainement à témoin le public venu les applaudir... Ils ignorent que le micro général est resté branché et que ce sont tous les habitants du village qui entendent leurs commentaires via les haut-parleurs de la ville. Autant dire que ça risque de coincer et que certains vont en prendre plein leur grade.

Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Jean-Luc Pecqueur. Petit, on me disait que j’avais un « sacré caractoire ». L’école : elle ne m’aimait pas. Moi non plus. Tour à tour serveur dans un resto, pompiste en station essence (oui), apprenti tôlier. J’ai fini dans une imprimerie… Le plus intéressant fut celui de correcteur typo. J’étais payé pour corriger des textes 55 h/semaine. J’ai lu ainsi 3 000 livres… Je ne lisais pas ce qui me plaisait mais ce qu’on me donnait à corriger. J’en ai tiré de grands bénéfices puisque j’ai eu à connaître toutes les opinions. Y compris celles qui n’étaient pas les miennes. Ca forge un «caractoire» ! L’école, à côté de ça, c’est de la gnognotte… En 2000 j’ai créé une nouvelle troupe adulte avec 11 personnes qui n’avaient jamais mis les pieds sur une scène. On m’avait prévenu : « si vous arrivez à 40 spectateurs, ce sera bien car les gens ne se déplacent pas ici ! ». Nous avons fait 396 entrées ! Je n’avais pas envie de m’emmerder (c’est dans le dico) à chercher des textes. Donc j’ai écrit la pièce. Puis deux, puis trois et j’en suis à presque 70. J’ai quitté la troupe (il faut savoir partir à temps) pour me consacrer à l’écriture. En ces périodes qu’on prétend troubles, il est important d’apporter le sourire à ceux qui viennent passer une soirée amicale au théâtre. Ne les décevons pas. Jamais. Enfin, si vous montez l’un de mes textes et que vous m’invitez à l’une des représentations...