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La Diva de la Gougniaude de Richard Maurel, Romain Maurel
ComĂ©die dramatique     Environ 1 h 15



Charles-Antoine du Fagot de Meldeux, directeur embourgeoisĂ© d'un théâtre Parisien et son Ă©pouse Bernadette ont dĂ©cidĂ© de passer quelques jours au vert, chez le père de Bernadette, Papy Mouchard. La pièce a pour cadre cette ferme auvergnate, "la Gougniaude", trou perdu au fin fond du Massif Central. Charles-Antoine trouve lĂ -bas le calme indispensable pour se perfectionner dans l'art difficile de la demande de subvention au ministère de la culture. Mais il ignore que sa femme le trompe avec un anglais (le beau John) et que Rita Lafayette, la diva qui doit chanter prochainement dans son théâtre Ă  guichets fermĂ©s (condition sine qua non de la survie du théâtre) a failli rĂ´tir comme un poulet dans l'incendie du "Royal ThallasshĂ´tel". VoilĂ  donc Rita qui dĂ©barque Ă  la Gougniaude avec son chauffeur-manager-garde du corps allemand Ludwing Von Kartoffen, admirateur inconditionnel de Gœthe et grand amateur d'alcool de navet (production artisanale et nĂ©anmoins redoutable de Papy Mouchard). La fatalitĂ© semble alors s'abattre sur cette pauvre ferme qui n'en demandait pas tant : le vol d'une toge inestimable, Bernadette qui s'en va sans explications, un mystĂ©rieux cadavre sur le seuil de la porte, un tueur en sĂ©rie et un gâteau Ă  la citrouille. Heureusement, le Lieutenant Colombin arrive ! Heureusement ? Hmmm...

Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Richard Maurel. Je m’appelle Richard MAUREL, j’habite Ă  BANSON 63460 COMBRONDE et j’ai mĂŞme le tĂ©lĂ©phone: 04.73.97.14.08. Je suis nĂ© le 14 Septembre 1960 (le jour de la rentrĂ©e des classes, cela dĂ©cidera plus tard de ma vocation de cancre) Ă  Douala au Cameroun. HonnĂŞtement, je le sais parce qu’on me l’a dit, mais je n’en conserve personnellement aucun souvenir prĂ©cis. Je suis nĂ© d’un homme et d’une femme, les techniques modernes de la biologie Ă©taient Ă  l’époque trop rudimentaires pour permettre un autre mode de reproduction. Ma prime enfance s’est dĂ©roulĂ©e entre un manguier, un avocatier, mes parents, un bananier, et ma “nounou” (un Camerounais d’1m80, 85 kg). Ce qui m’a donnĂ© le goĂ»t des fruits exotiques et un zeste d’accent que j’ai perdu ensuite (l’accent, pas le goĂ»t, ce qui explique l’accord du participe, OK?). En 1964, Ă  la suite de la guerre d’indĂ©pendance, je m’installe en mĂ©tropole accompagnĂ© de mes deux parents, qui commencent Ă  broyer du noir (oui, je sais, elle est facile, mais j’ai pas pu m’empĂŞcher...). Nous nous fixons provisoirement dans le sud-ouest (pour la chaleur) vers Toulouse (con). A noter quand mĂŞme que lĂ -bas les mangues, avocats et mĂŞmes les bananes poussent exclusivement dans les magasins, ce qui peut ĂŞtre dĂ©routant, au dĂ©part, pour un dĂ©racinĂ©. En plus pas de nounou Camerounais en vue; bon, enfin, tant pis. Je passe par tous les stades connus de la psychanalyse (oral, anal, pipi, caca, gros caprices, je-fais-les-courses-et-je-rends-pas-la-monnaie, etc...) sans problèmes majeurs semble-t-il, et je trouve quand mĂŞme le temps d’apprendre Ă  lire et Ă  Ă©crire. Après ce bel exploit (de plus en plus rare, soit dit en passant), l’écriture me tente, je songe Ă  devenir nègre (d'une chanteuse de la star'ac, par exemple, un truc pas trop dur pour commencer) mais mes parents, un peu dĂ©primĂ©s, m’en dissuadent. Mon père, devenu voyageur de commerce (on appelle ça “technico-commercial”, maintenant, je crois) est envoyĂ© un beau jour par son employeur dans une province reculĂ©e appelĂ©e “Auvergne” pour profiter de l’essor du commerce qui devait logiquement accompagner l’ouverture du grand axe ferroviaire Clermont -Tulle. Cela se passait en l’an de grâce 1969. Nous n’avons jamais vraiment su si cette mutation Ă©tait une mesure de rĂ©torsion ou l’effet d’un destin contraire. Depuis, ma foi, j' y ai vĂ©cu, ce qui n'est dĂ©jĂ  pas si mal. Ma mort, hĂ©las, me semble de plus en plus probable, ce que je trouve intolĂ©rable, mais bon, enfin, tant pis... Cela dit, comme je n’ai encore aucune prĂ©cision concernant la date, je me contenterais de rester dans le vague. Je ne voudrais pas faire mes adieux avant d’avoir dĂ©butĂ©. Bien Ă  vous, L'Auteur.