La structure de la pièce est dans la cxistence de quatre discours amoureux prononcés dans des espaces-temps différents et qui pourtant coïncident. Ce sont les intensités qui font la dynamique de la pièce. L’évolution de la pièce est dans l’évolution de chacun des personnages avec cette question de départ : chaque amoureux ayant envie de mourir, lequel se donnera les moyens de survivre, lequel passe à l’acte. Les personnages sont différents, ils ne parlent pas de la même façon, ils n’ont pas la même maîtrise du langage, ni la même sensibilité mais ils sont tous amoureux.
Note de l'auteur. Tout est parti de ce principe : qu’il ne fallait pas réduire l’amoureux à un simple sujet symptomal, mais plutôt faire entendre ce qu’il y a dans sa voix d’inactuel, c’est-à -dire d’intraitable. De là le choix d’une méthode "dramatique", qui renonce aux exemples et repose sur la seule action d’un langage premier. On a donc substitué à la description du discours amoureux sa simulation, et l’on a rendu à ce discours sa personne fondamentale, qui est le je, de façon à mettre en scène une énonciation, non une analyse. C’est un portrait, si l’on veut, qui est proposé ; mais ce portrait n’est pas psychologique ; il est structural : il donne à lire une place de parole : la place de quelqu’un qui parle en lui-même, amoureusement, face à l’autre, qui ne parle pas.
Cette fiche-théâtre a été enregistrée par IsmaĂ«L Jude. Auteur, dramaturge, il prĂ©pare une thèse sur « Théâtre et Philosophie chez Gilles Deleuze » sous la direction de Denis GuĂ©noun, il est l’auteur de plusieurs pièces de théâtre qu'il a mises en scène entre 2000 et 2007, et dramaturge de "La Nuit juste avant les forĂŞts" crĂ©Ă© par Vladimir Petkov. Sa pièce "Figures de l’envol amoureux" a Ă©tĂ© traduite en bulgare et crĂ©Ă©e par Vladimir Petkov en 2005 au Théâtre-Sfumato de Sofia.
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