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Châsse et Croisée de Richard Maurel
ComĂ©die dramatique  3 actes     Environ 30 minutes



Un château en Provence, au Moyen âge ou aux environs, le comte a disparu. La chatelaine s'en arrange fort bien car l'intendant semble robuste et très dévoué. Mais, le jour de la saint-Adelor arrive, or le père Cutez vient d'annoncer le vol de la châsse qui contient les reliques de saint Adélor (selon d'autres sources ce serait plutôt divers débris organiques de cochon sauvage). Voilà deux mystères à résoudre. Et la secte des jeteurs d'ail va refaire surface malgré l'interdiction qui la frappe. L'intendant veut s'opposer à leur retour mais peut-on empêcher le retour du jet d'ail ?

Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Richard Maurel. Je m’appelle Richard MAUREL, j’habite Ă  BANSON 63460 COMBRONDE et j’ai mĂŞme le tĂ©lĂ©phone: 04.73.97.14.08. Je suis nĂ© le 14 Septembre 1960 (le jour de la rentrĂ©e des classes, cela dĂ©cidera plus tard de ma vocation de cancre) Ă  Douala au Cameroun. HonnĂŞtement, je le sais parce qu’on me l’a dit, mais je n’en conserve personnellement aucun souvenir prĂ©cis. Je suis nĂ© d’un homme et d’une femme, les techniques modernes de la biologie Ă©taient Ă  l’époque trop rudimentaires pour permettre un autre mode de reproduction. Ma prime enfance s’est dĂ©roulĂ©e entre un manguier, un avocatier, mes parents, un bananier, et ma “nounou” (un Camerounais d’1m80, 85 kg). Ce qui m’a donnĂ© le goĂ»t des fruits exotiques et un zeste d’accent que j’ai perdu ensuite (l’accent, pas le goĂ»t, ce qui explique l’accord du participe, OK?). En 1964, Ă  la suite de la guerre d’indĂ©pendance, je m’installe en mĂ©tropole accompagnĂ© de mes deux parents, qui commencent Ă  broyer du noir (oui, je sais, elle est facile, mais j’ai pas pu m’empĂŞcher...). Nous nous fixons provisoirement dans le sud-ouest (pour la chaleur) vers Toulouse (con). A noter quand mĂŞme que lĂ -bas les mangues, avocats et mĂŞmes les bananes poussent exclusivement dans les magasins, ce qui peut ĂŞtre dĂ©routant, au dĂ©part, pour un dĂ©racinĂ©. En plus pas de nounou Camerounais en vue; bon, enfin, tant pis. Je passe par tous les stades connus de la psychanalyse (oral, anal, pipi, caca, gros caprices, je-fais-les-courses-et-je-rends-pas-la-monnaie, etc...) sans problèmes majeurs semble-t-il, et je trouve quand mĂŞme le temps d’apprendre Ă  lire et Ă  Ă©crire. Après ce bel exploit (de plus en plus rare, soit dit en passant), l’écriture me tente, je songe Ă  devenir nègre (d'une chanteuse de la star'ac, par exemple, un truc pas trop dur pour commencer) mais mes parents, un peu dĂ©primĂ©s, m’en dissuadent. Mon père, devenu voyageur de commerce (on appelle ça “technico-commercial”, maintenant, je crois) est envoyĂ© un beau jour par son employeur dans une province reculĂ©e appelĂ©e “Auvergne” pour profiter de l’essor du commerce qui devait logiquement accompagner l’ouverture du grand axe ferroviaire Clermont -Tulle. Cela se passait en l’an de grâce 1969. Nous n’avons jamais vraiment su si cette mutation Ă©tait une mesure de rĂ©torsion ou l’effet d’un destin contraire. Depuis, ma foi, j' y ai vĂ©cu, ce qui n'est dĂ©jĂ  pas si mal. Ma mort, hĂ©las, me semble de plus en plus probable, ce que je trouve intolĂ©rable, mais bon, enfin, tant pis... Cela dit, comme je n’ai encore aucune prĂ©cision concernant la date, je me contenterais de rester dans le vague. Je ne voudrais pas faire mes adieux avant d’avoir dĂ©butĂ©. Bien Ă  vous, L'Auteur.