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Je m’appelle Richard MAUREL, j’habite à BANSON 63460 COMBRONDE et j’ai même le téléphone: 04.73.97.14.08. Je suis né le 14 Septembre 1960 (le jour de la rentrée des classes, cela décidera plus tard de ma vocation de cancre) à Douala au Cameroun. Honnêtement, je le sais parce qu’on me l’a dit, mais je n’en conserve personnellement aucun souvenir précis. Je suis né d’un homme et d’une femme, les techniques modernes de la biologie étaient à l’époque trop rudimentaires pour permettre un autre mode de reproduction. Ma prime enfance s’est déroulée entre un manguier, un avocatier, mes parents, un bananier, et ma “nounou” (un Camerounais d’1m80, 85 kg). Ce qui m’a donné le goût des fruits exotiques et un zeste d’accent que j’ai perdu ensuite (l’accent, pas le goût, ce qui explique l’accord du participe, OK?). En 1964, à la suite de la guerre d’indépendance, je m’installe en métropole accompagné de mes deux parents, qui commencent à broyer du noir (oui, je sais, elle est facile, mais j’ai pas pu m’empêcher...). Nous nous fixons provisoirement dans le sud-ouest (pour la chaleur) vers Toulouse (con). A noter quand même que là-bas les mangues, avocats et mêmes les bananes poussent exclusivement dans les magasins, ce qui peut être déroutant, au départ, pour un déraciné. En plus pas de nounou Camerounais en vue; bon, enfin, tant pis. Je passe par tous les stades connus de la psychanalyse (oral, anal, pipi, caca, gros caprices, je-fais-les-courses-et-je-rends-pas-la-monnaie, etc...) sans problèmes majeurs semble-t-il, et je trouve quand même le temps d’apprendre à lire et à écrire. Après ce bel exploit (de plus en plus rare, soit dit en passant), l’écriture me tente, je songe à devenir nègre (d'une chanteuse de la star'ac, par exemple, un truc pas trop dur pour commencer) mais mes parents, un peu déprimés, m’en dissuadent. Mon père, devenu voyageur de commerce (on appelle ça “technico-commercial”, maintenant, je crois) est envoyé un beau jour par son employeur dans une province reculée appelée “Auvergne” pour profiter de l’essor du commerce qui devait logiquement accompagner l’ouverture du grand axe ferroviaire Clermont -Tulle. Cela se passait en l’an de grâce 1969. Nous n’avons jamais vraiment su si cette mutation était une mesure de rétorsion ou l’effet d’un destin contraire. Depuis, ma foi, j' y ai vécu, ce qui n'est déjà pas si mal. Ma mort, hélas, me semble de plus en plus probable, ce que je trouve intolérable, mais bon, enfin, tant pis... Cela dit, comme je n’ai encore aucune précision concernant la date, je me contenterais de rester dans le vague. Je ne voudrais pas faire mes adieux avant d’avoir débuté. Bien à vous, L'Auteur.


Mes 2 textes de théâtre